Une nouvelle mobilisation citoyenne s’organise autour du hashtag #MeTooEcole. Dans une lettre ouverte publiée par La Tribune, un groupe de parents, d’enseignants et de citoyens appelle directement Emmanuel Macron à intervenir pour protéger les enfants face à des violences sexuelles révélées ces dernières semaines dans plusieurs écoles maternelles, notamment à Paris.
Un mouvement né de l’angoisse des familles
Le collectif, créé le 20 novembre, raconte ce que vivent beaucoup de parents : des signes diffus, des comportements inhabituels, des peurs inexpliquées… jusqu’au jour où l’on découvre que ces manifestations sont le reflet de violences, parfois sexuelles, survenues dans l’environnement scolaire ou périscolaire.
Ces affaires se multiplient : 15 enquêtes ont été ouvertes cette année à Paris pour des agressions sexuelles dans des maternelles, selon le parquet.
Du côté de la mairie, 30 animateurs ont été mis à l’écart en 2025, dont 16 pour des soupçons de violences sexuelles — un niveau qui ne faiblit pas depuis plusieurs années.
Un système accusé de banaliser l’inacceptable
Dans leur texte, les signataires dénoncent un fonctionnement institutionnel où l’on préfère « éviter le scandale » plutôt que protéger les enfants.
Selon eux, une forme de culture permissive laisserait encore croire que certaines violences ne seraient « pas si graves ». Résultat : des parents qui se sentent abandonnés, des administrations silencieuses et des enfants renvoyés en classe alors même que leur parole n’est pas pleinement entendue.
Le collectif exige un tournant majeur
Pour rompre avec ces pratiques, #MeTooEcole demande :
- un filtrage systématique des professionnels intervenant auprès des jeunes enfants ;
- des protocoles lisibles et immédiats de signalement et de protection dans chaque école ;
- un audit national des établissements et des structures périscolaires, en commençant par Paris.
Le collectif espère que le président de la République prendra publiquement position et engagera une réforme de fond. « Les enfants doivent être les premiers protégés, pas les derniers entendus », insistent-ils.
